RAP pour Etienne
Cher ami -permets que je te nomme « ami » même si nous nous connaissons si peu, même si nous n’avons partagé que quelques fêtes et des silences, des moments d’insouciance. choeur : L’insouciance c’était hier mais aujourd’hui on s’fait du souci, attendant ton sursis. Tu sais ? J’pense à toi, c’est vrai, quelques fois… et y en a qui pense à toi bien plus que moi. J’pense a toi aujourd’hui, je t’écris depuis un coin de mes voyages, je t’écris, depuis l’extérieur de la cage, quelques lignes et des silences, et surtout des silences. J’voudrais pas qu’tu t’sentes seul ou que tu aies la haine. Sois fort pour ton fils, sois libre pour toi-meme . Tant pis pour l’injustice et pour le temps perdu. choeur : Faut pas qu’tu t’croies tout seul et que t’aies de la peine. Sois libre pour ton fils car ta liberte même en prison elle existe et tu l’as pas perdue. Elle est dans ta tête, bien sûr, et aussi dans ton cœur, malgré tous ces murs autour de ton corps. Elle est ta force et ta constance (choeur:)pour pas basculer. Ta compagnie, ta confiance, ta conscience, ta fierte. D’ailleurs, j’en connais des pas libres qui sont pas en prison : des enfermés de l’intérieur des otages sans rançon. Alors, si tu manques d’espace, ou quand un maton décide à ta place, si t’as l’impression d’être un numéro, un robot sans vie, comme fantôme de toi-même, et si t’as l’honneur qui saigne… alors, l’ami, pense à eux et ne leur ressemble pas. N’abandonne surtout pas ta liberté tes rêves et tes souvenirs. Ton identité c’est pas d’être un prisonnier. choeur : C’est pas ton avenir. C’est pas d’être un prisonier. N’abandonne jamais ta liberté. Je pense à toi aujourd’hui, je t’écris depuis un coin de mes voyages, je t’écris, depuis l’extérieur de la cage, quelques lignes et des silences, et surtout des silences…
Ta liberte