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blablablah on the blue way
27 avril 2008

foetus de blablah


   Il y eut la vie, out of nowhere.
Puis il fallut une bouche pour nommer la vie.
Et un corps pour tenir cette bouche.
Le corps devint le vivant et la bouche s'emplit d'acide...
Vint une langue pour racler, pour expliquer et cette langue tua le vivant.
Restait le Monde qui ne meurt jamais, même si aucune bouche ne peut le dire.
Dans ce Monde où le vivant est mort, continue d'exister l'intarissable.
Ne nous donnons pas la vie, n'en parlons surtout pas.
Soyons le Monde, rêvons les morts vivants.


   A partir de quand atteint-on l'urgence ? Qu'est-ce qu'une priorité (ou plutôt, qu'est-ce qui n'en n'est pas) ??


   Si nous avions un enfant mon amour, il serait heureux. Nous nous aimons tant, nous l’aimerions tant.Si nous avions un enfant, mon amour, il ne serait jamais seul, nous lui ferions des frères et sœurs … Nous les ferions libres et forts.

Ils seraient invulnérables, nous serions immortels, bel amour …

Amour ?                                                                                 

Où es-tu ?


   Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Ce qui est fait est fait.
Cela appartient au passé. D'ailleurs passé/présent/avenir ne font écho que dans vos considérations terriennes,
je ne me sens même plus concernée. Que veux-tu qu'j'te dise ?
Que je te pardonne ? Je peux te dire ces mots mais je ne comprends pas leur sens.
Tu voudrais que je te rassure ? Que je te renseigne ?
Je nage dans les mêmes doutes, logée à la même enseigne.
Que te dire ? Que te promettre ?
Tu veux entendre que demain sera beau, que demain sera léger ?
Certains le disent... J'ignore d'où leur vient tant de certitude,
mais accroche donc ton oreille à leur bouche si ces mots te sont nécessaires.
Tu voudrais que tout soit facile ? Plus confortable ?
Je le souhaiterais autant que toi et nous en sommes tous là.
Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Qu'on a fait ce que l'on pouvait ?
Qu'on n'a rien à se reprocher, rien à regretter ?
Tu voudrais entendre que tu as eu raison ? (ou du moins pas trop tort)
Mais qu'avez-vous, tous, avec vos raisons et vos torts ?!...
Vos questions et vos peurs...
Vos passions, vos humeurs...
Votre course contre la mort ?

            


   Paradis sur terre, maison sur la plage, bouillote dans mon lit.
Après les crépitements de la cheminée, je m'endors avec le chant des vagues.
Je suis comblée...
Un bêtise néanmoins, un presque rien auquel je pense, un désir insignifiant :
j'aimerais te manquer !


            

   Histoire sans mots :


   Mais qu’ont-ils tous à parler de liberté ? Eux qui accrochent leurs colliers à toutes les laisses ! Entendez-les aboyer quand la gamelle est vide. Comment les croire quand ils menacent de quitter la niche ? Ils montrent les dents au premier inconnu mais il suffit de leur gratter l’échine et flatter l’oreille pour qu’ils vous lèchent, l’œil soumis.


            A l’école j’ai appris à lire puis à écrire, j’ai aussi appris à compter.

            A la maison j’ai appris à parler et à écouter.

            Sur la route j’ai appris à marcher et à m’arrêter.

            Où est-ce que l’on enseigne à aimer ?


Qu'est-ce qui fait que l'on part ? Est-ce que ce qui fait qu'on part fait que je pars ? Apparemment tout le monde ne part pas. Est-ce la curiosité ? la quête ? ou juste l'instabilité ? Je crois qu'il existe une stabilité dans le mouvement. Peut-on être en quête sans savoir de quoi ? La recherche de l'Homme, du sens... ce blablah semble inexhaustif. J'entends pas là qu'il existe indubitablement un désir de comprendre quant à l'infini mystère de ce que nous sommes et faisons là, mais il existe aussi tant de chemins pour explorer ces questions et toutes ces routes sont sans fin, sans réponse absolue. Alors pourquoi le voyage ? N'est-ce pas en ne point demeurant que l'on construit le moins ? Il doit donc y avoir autre chose (je veux dire "en plus") que juste la métaphysique ou le besoin de savoir. Le partage et l'apprentissage ne sont pas non plus des arguments puisqu'ils existent en dehors du voyage. Et, d'abord, qu'est-ce qu'un voyage ? Est-ce parce que je parcours des kilomètres que je vis une aventure ? Est-ce parce que je m'installe quelque part que je ne voyage pas ? J'ignore pourquoi je pars. Je croyais savoir pourquoi je ne restais pas. Je doute à présent. Sans angoisse ni regret, mais juste dans l'absence sincère d'avoir des raisons de bouger. Non pas que je necessite des raisons mais je me rends compte que je ne construis pas, je n'évolue pas. je "bouge sur place". Cela ne semble pas me préoccuper, ceci peut-il durer ? J'ignore ce que je veux faire quand je serai grande. je crois que je ne serai jamais grande mais sais qu'un jour il faudra mourir. Ai cessé de vouloir tout savoir et/ou d'ête reconnue mais il me semble refuser de quitter ce Monde sans y avoir participé. Au moins vivre une grande Histoire d'Amour (même courte !!), rendre un maximum de gens heureux, sauver quelques vies, inventer deux/trois "trucs" qui fassent le quotidien plus beau et plus juste (je trouve le mot laid, disons équitable, respectable, aimable...). Comment aimer l'injustice qui se montre et se cache partout ? Comment ne pas combattre celle qui se montre, ne pas dévoiler celle qui se cache ? D'accord, c'est impossible ! En ce cas, que fais-je contre ces injustices ? Déjà un quart de siècle que je partage cette planète avec des milliards d'autre âmes humaines (sans même mentionner sa faune et sa flore). A quoi ai-je servi ? Est-ce qu'au moins je n'ai pas desservi ? Autant que je me souvienne, je n'ai jamais été d'une grande volonté mais crois être douée d'une capacité à rêver ; peut-être est-ce pour ne pas la perdre que je voyage ? Pour entretenir l'imaginaire, le phantasmagorique ! Car je crois avoir commencé de perdre le rêve... Serait-ce le début de la vieillesse ? Avant même d'avoir grandi ?! Non. "Quand on refuse on dit non" -cf Amadou Kuruma. Et Anouilh faisait dire à son Antigone qu'il faut avoir la force de dire NON lorsque le oui est laid (aussi courageux qu'il soit, mais laid). Et puis partir, s'éloigner (pour se rapprocher), non pas fuir mais se sauver. Retrouver le sens et donc la direction, la posture. Cesser de prétendre faire partie, cesser de vouloir l'impossible et tendre vers une autre utopie : plus saine, plus belle, sans limite, vraie et folle. Adieu beauté superficielle, sentiments dégoulinants et problèmes inventés, choyés et sclérosants. Vive la vraie vie, même courte, même dangeureuse.... mais pleine, intense et sans artifice. Marre de ne pas être à toi, ni à toi ni à toi... envie d'être à moi !
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